À force de sacrifier l’essentiel pour l’urgence, on finit par oublier l’urgence de l’essentiel.
Posté le 24 mars 2020 dans Édito

Faire perdurer les soins essentiels à la santé, maintenir le lien social, soutenir l’autonomie du quotidien et surtout amener de la vie dans une maison dans laquelle le personnel est moins disponible. Voilà l’équation des directrices et directeurs d’EHPAD aujourd’hui. Quelqu’un a une baguette magique ?

Doivent-ils prioriser les besoins fondamentaux ? Oui mais

lesquels sont-ils ? Y a-t-il une pondération entre les étages à préserver dans la pyramide de Maslow ?
La réponse à cette question dépend des besoins fondamentaux pour Mme MARTIN, M. ROBERT, M. DUPONT ou encore M. MICHEL. « Avoir des nouvelles de ses enfants » ou « bien dormir » ? « Faire une activité physique » ou « être informé sur l’évolution du virus » ? « Regarder les informations » ou « réguler sa tension pour éviter d’être vulnérable » ?

Nous sommes convaincus que lors de cette période de la fin de la vie pendant laquelle la dépendance s’est installée, où des troubles cognitifs ont changé ses représentations du monde, voire la mort est proche, la hiérarchie des besoins change considérablement. Ainsi, il me paraît essentiel de ne pas négliger la vie sociale et notamment les interactions. Les jeux, le théâtre, l’activité physique, la danse sont autant d’activités à réinventer pour préserver la distanciation. Il ne nous reste « plus qu’à » être imaginatif et créatif pour nous adapter… Bon courage à toutes et à tous dans ce moment et notamment aux personnes isolées en chambre ou à la maison.

« À force de sacrifier l’essentiel pour l’urgence, on finit par oublier l’urgence de l’essentiel. »
Edgar MORIN

En cette période de catastrophe sanitaire, nous avons du faire preuve de réactivité en adaptant nos missions à la situation en quelques jours. Favoriser la réadaptation des personnes âgées à domicile, intervenir dans plusieurs EHPAD chaque semaine, développer des programmes de prévention dans les communes par des ateliers collectifs n’étaient plus adaptés aux contraintes sanitaires.

Ainsi, dès le 18 mars, nous avons décidé de nous mobiliser pour proposer une mission « solidaire » aux EHPAD en limitant nos interventions pour chaque professionnel à une seule structure. Nous avons également proposé une augmentation du temps de présence en structure pour venir en soutien des équipes en élargissant autour de 4 rôles : , les missions liées à leur compétence intiale (ergothérapeute, psychologue…), celles pour renforcer le lien avec les familles, pour maintenir la vie sociale et l’autonomie et soutenir les AS et ASH dans leurs tâches quotidiennes.
Aussi, nous avons mis en place des missions pour soutenir les structures (SAAD, EHPAD…) à distance en développant des outils et des partenariats comme vous le lirez dans cette newsletter.

Vous retrouverez dans ce panorama l’importance de la complémentarité de notre équipe pour répondre aux nouveaux besoins de terrain. À la maison, dans son jardin, en EHPAD ou derrière son ordinateur, nous faisons tous preuve de solidarité, d’innovation et d’unité, valeurs auxquelles nous sommes d’autant plus attachés en cette période atypique.

Merci à tous nos collaborateurs mais aussi à tous nos partenaires et clients qui maintiennent leur confiance.

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